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Pour les slogans et le situage politique c'est ici
Voici mon blog. Les billets ne sont pas forcément justes, pertinents ou drôles. ils ne sont pas relus. les fautes de frappe ne sont pas corrigées. C'est juste un carnet de brouillon où je note tout ce qui me passe par la tête. la plupart des choses écrites ici, je ne les pense plus. Elles m'ont simplement traversé un instant.

 

 

16 au 20 janvier 2022

L'Evangile des machines à coudre

Alors cer qu'il me faut écrire c'est une fable une fable qui soit avec un point de vue situé qui ne cherche pas à parler à la place de tout en produisant une qalité littéraire forte, qui soit un sniper un coup de sniper un coup de feu précis et direct sur des cibles sur une scible ou sur des cibles bien précises à éliminer, sniper dramatique comme on dit et non pas volcan qui blesse ses alliés et les champs des pauvres cultivateurs en voulant éliminer les oppresseurs avec sa lave qui dévaste tout. Il faut écrire une pièce qui soit pas chiante, qui soit drôle. Un rire qui blesse les oppresseurz et qui fait rire les opprimé·es. Ecrire pour faire rire les opprimées. Une pièce qui opprime les oppresseurs et qui donne de la lumière. Une oeuvre qui transcende la langue et l'être.

Donc, pour ce faire, comment je vais ?

Simple : je fais. Situer le Point de vue Je veux situer le point de vue donc je le siture. je le place en m'inspirant du moyen age, des beguines - écrire son histoire à partir de son histoire, ne pa aller prendre celle des autres et ne pas exotiser sa propre histoire donc faire des recherhces et ne pas transformer les sorcières et assemblées de femmes et autres éléments historiques en un folklore néo-hippie essentialiste capitalistico-appropriant, molassonnant, simplificateur, disneyifiant et peu intéressant, mais rendre justice à la réalité historique et à la puissance des actions et positions politiques de ces personnes. Donc, se renseigner. Faire des recherches sur ces personnes et s'inspirer des oeuvres qu'elles ont laissé, notamme Le Miroir des âmes simples de Marguerite Porette (XIIIeme) - avec une relecture dans une perspective queer/crip intersectionnelle de son oeuvre mais également en s'inspirant des Evangile des quenouilles de Fouquart de Cambrai dans la forme : Cinq femmes (cis et trans) autour de quenouilles modernes, de machines à coudre, ou bien dans une usine de textile qui font les trois huit ? Comme dnas l'oeuvre de Fouquart de Cambrai (XVeme), on mettrait en scène ces femmes qui échangent, discutent, blaguent autour de la machine de production, autour de la machine de production arrêtée, elles ont arrêté la production pour ne plus produire que du discours à la palce, mieux, pour produire du récit. il ne s'agit plus de produire, il ne s'agit plus d'employer sa force de travail de groupe pour servir un plus puissant, un possesseur, un maître, mais plutôt d'utiliser sa force de g=travail de groupe pour produire pour le groupe mais aussi pour être improductifves. Il s'agit de sortir du temps capitaliste de la production, temps capitaliste qui se veut non-phénoménologique mais plutôt objectif (ce qu'il n'est pas) par la domination de toutes les ohrmoges, sortir de ce temps et déployer au plateau un temps crip. Un temps étiré, adapté aux besoins de chacun chacune. déployant ce temps utopique, elles décident de quitter l'état de productrices pour le maître pour rejoindre celui de productrices pour elles mêmes. et ce qu'elles vont produire c'est du récit. Des récits. Ces récits serviront le groupe en lui donnant de la force par le déploiement d'histories empowerantes, et lui donnant de la joie et de l'espoir par le déploiement de fables amusantes et destructrices envers ses ennemis : l'hétéropatriarcat validiste et raciste. Ce sera également un endroit de partage d'expérience et de vécus pour se constituer en tant qu'espace commun.

Il ne s'agira pas de parler à la place de mais plutôt de faire un parler par et pour. Pour cela je compte faire un tour de France des associations queer et des centres LGBTQI+ afin de récolter les contes et légendes queers contemporains. Faire comme si j'allais récolter les derniers contes et légendes orales des derniers occitans des hautes pyrénées, un travail de récolte, sauf que ça sera celles qui existent depuis peu, celles qui n'existent pas encore, les contes et légendes queer. Ce travail documental me permettra de récolter les mythes (souvent historiques) fondateurs des communautés queer (stonewall par exemple) et les petites histories de transitions réussies ou d'échecs des mascus toxiques. Trois choses seront récoltées : mythes fondateurs, légendes locales, mésaventures des mascu, terfs et autres ennemis de classe. Mythes fondateurs : stonewall / Légendes locales (La transition la plus épique de la ville) / Mésaventure des mascus (le type qui a refusé une coloscopie à l'hôpital parce que c'était trop gay et qui s'est donc mis à vomie de la merde). Cela passera donc par un grand tour de France d'un mois ou deux mois afin de récolter suffisament de matière.

Il s'agira d'utiliser cette matière pour écrire une pièce à tiroirs faite de récits enchassés à la façon des Contes de Canterbury. Le Récit cadre c'est donc ces femmes qui cessent de travailler et qui se racontent des hiscroires pendnat la grève - et qui les commentnet, blaguent, et débattent. Les récits à l'intérieur cce sont soit des mésaventures de mascus : représenter les dominants car ma langue et mon théâtre ne sait que détruire. Il ne faut donc représenter que les dominants dans les poussées organiques sous peine de détruire les faibles. ca pourrait être la scène de la merde par la bouche mais également une scèene de réunion dans une asso de TERFS qui part dans une panique morale tout à fait délirante s'imaginant à terme que les "transactivistes transhumain transgenres" vont débarquer sous la forme de terminator pour les éliminer.

Il faut que la pièce ne soit pas chiante et pour cela on va déployer toute la puissance comique que je travaille et cherhce depuis des temps immémoriaux. Un travail de langue délirant, hybridant (après tout l'hybridation linguistique peut aller de pair avec la queeritude. Inventer une langue queer, qui mélange le genre, c'est dans mes cordes. (Il faudrait développer un peu cette partie théorique quand même parce que là ça fait un peu posture. Voir si c'est vrai ou si c'est pipeau). Se moquer des puissants, de leurs panqiues morales et de leur bêtise et de leur méchanceté et de leur mysoginie ridicule et de leur transphobie ridicule et détestable. Se moquer d'eux pour dire : ceci n'est pas normal. Utiliser la puissance normative du rire contre l'hétéronormativité, contre la cisnormativité. Utiliser une arme normativante pour dire : "Ceci est normal. Ce qui n'est pas normal c'est la mysoginie, la transphobie, les lgbtqi+phobies." Tourner ces comportements en ridicule pour corriger les moeurs comme dirait l'autre. Stigmatiser les stigmatiseurs. Stigmatiser les oppressuers et que le rire change de camps. Que le rire ne soit plus raciste mais contre les racistes. Etc.

Le pélerinage intellectuel qui est réalisé gardera son sens spirituel et empowerant tout en montrant des personnages dans leurs dimensions humaines et bien terrestre. Elles ne seront pas parfaites. Ni des idées qui parlent. Ca sera des perosnnages avec caractères et imperfections. Mais ce pélerinage intellectuel pourrait les mener vers la Jérusalem Céleste. Il est d'ailleurs envisageable que la pièce comporte un grand nombre de récits et non pas simplement 5 comme je pensais au début. Il y en aura un grand nombre qui seront de longueurs variables; Certains d'une dizaine de pages avec scènes incarnées et alternance entre théâtre épique et dramatique, d'autres seront des très courtes narrations de la longueur d'un tweet.Il pourrait y en avoir une quinzaine ou plus et ça pourrait être joué pendant que les gens mangent et discutent, passant d'un récit à l'autre, décidant d'en sauter un pour discuter entre elleux de ce qu'ils viennent d'entendre. Ou pas. A voir.


Protocole d'écriture : Pour écrire ce texte-fleuve, texte mille-feuille, texte-prophétie, il va falloir que je mette en place un sérieux protocole particulièrement rigoureux. Je ne veux pas prendre la parole aux autres. Il ne s'agit pas de parler pour les sans-voix. Il s'agit de documenter ma propre voix pour parler avec elle, par elle et pour elle. Tendre un arc de mots qui me produise de l'effroi à bander. Un arc qui permette d'affronter le monde avec autre chose que aucune arme, avec toujours avec nous l'affection des chats, avec la détente du bropazepam, avec la fluidité de la soie qui coule de dessus la table.
Mais comment faire ?
Simple. Tout d'abord il faut un travail de récolte : je vais faire un tour de France des associations LGBTQI+ pour récolter, comme avec des vieilles chansons occitanes, les contes et légendes queers. En connivence avec les gens que je vais rencontrer, nous allons jouer à être une société traditionnelle, ancrée sur le territoire depuis des centaines d'années. (En écrivant, je me rends compte que c'est le cas mais que la communauté est totalement invisibilisée et que ce travail de récolte, me^me s'il est fait en connivence joyeuse et dans la joie et l'amusement de la création, est aussi un moyen de fixer une vraie tradition orale et de prendre note d'une histoire existante et qui pourrait, comme les légendes et les contes de nos grands parents, disparaître très facilement de par son oralité et invisibilisation.
Ensuite, une fois la matière récoltée, il faudra trier mettre en ligne ces éléments afin que tout un chacun puisse s'en emparer.
Après quoi il me faudra choisir les éléments qui ont un potentiel dramatique et narratif suffisant pour être exploités. Ces éléments il va falloir les malaxer et travailler à fictionner à plein tubes afin d'avoir un panel assez vastes de racontards dramatiques.
Ces racontards, il faudra que je les agence dans un ordre, dans une dramaturgie cohérente et évolutive.
En parralèle de l'agencement de ces racontards il me faudra déployer le récit cadre en m'inspirant des rencontres faites dans les différentes associations.
Et après normalement j'aurais un texte. Je n'aurais plus qu'à le retoucher, l'améliorer et le radicaliser.
ouais et après il y aura de la langue à un moment voilà faites pas les relous là


Les enjeux du rire comme outil de réappropriation et comme vecteur de norme :
Le rire est un outil de reproduction sociale qui passe par la désignation de ce qui est dans la norme et de ce qui est digne d'être moqué, ce qui est ridicule, ce qui est risible, ce dont on peut rire. En riant, les rieurz appliquent sur le sujet du rire une pression sociale. A partir de là, tout travail mettant se proposant de faire rire avec de la fiction, sauf quelques exceptions (certaines blagues absurdes de Cami par exemple), se doit de se penser en tant que vecteur de norme : quelle norme mettre en avant et quels comportements dénoncer. Travailler le rire dans la fiction c'est devoir se questionner sur ce que politiquement on représente et se demander de quoi et de qui on rit, au dépend de qui on fait rire. Est-ce qu'on propose un rire conservateur, réactionnaire, qui dénonce tout écart vis-à-vis de normes passées et enlisant la société dans son ordre établi capitaliste de contrôle des corps et de biopouvoir : donc un rire bourgeois ; ou bien est-ce qu'on se propose de créer un rire progressiste ayant pour objectif de faire bouger les normes, changer les lignes, abattre les frontières et se moquer de celles et ceux qui se plantent toutes griffes dehors dans une vision réactionnaire et passéiste du monde. Il ne s'agit pas d'écrire des pièces qui utilisent le rire comme une vaseline sociale qui permettent aux bourgeois de racler les fonds de tiroir des aides sociales sans que ça grince, sans que ça s'entende. Il ne s'agit pas de lubrifier la fracture sociale. Au contraire, le rire doit être révolutionnaire, se moquer des puissants et des oppressuerz. Le rire soit mettre le désordre dans l'ordre établi. Le rire, comme la langue, doit être queer.

Une Langue queer. Une langue qui ne corresponde pas aux modèles dominants; Une langue perçue monstrueuse, et de cette monstruosité nait la poésie, son essence même d'être une langue poétique c'est à dire qui donne du mouvement à des formes figées par l'usage. Une langue queer comme nous : une langue hors de l'ordre dominant des langies : une langue qui se permette d'être fautive, qui soit grammaticalement et syntaxiquement pas correcte. Une langue transgressive. Une langue qui utilise des mots qui n'existent pas encore mais qu'elle invoque au réel et fait naître. Hybrider les genre, les mots, les formes et les langues pour fabriquer des monstres. Créer une langue sans genre ni maître, donc. Et même une langue crip. Une langue qui fabrique des monstres. Une langue crip, une langue estropiée et boiteuse, une langue en forme de petites bêtes bizarres. Une langue qui soit abjecte, car ne rentrant pas dans la norme, qui puisse même aller jusqu'à provoquer le dégout (dégout du non respect des normes grammaticales et syntaxiques. une langue "en dehors". Et, comme Butler propose pour la théorie queer ou Charlotte Puisieux pour la theorie crip, que cette langue travaille l'abjection et la honte linguistique pour les transformer en puissances d'action politique. Interroger par la fabrication linguismale mais également par la fabrication de fictions crip, les notions de légitimité et d'illégitimité - MAIS ILLEGITIMITE COMPRISE COMME UNE FORCE POSITIVE et non comme une identité négatice. Une langue qui soit un engagement poétique fabriqué par hybridation et mélange provoquant dégout, dégradation, mépris, refus d'humanité, mais que cette perte soit positive, joyeuse, riante et distribueuse de pouvoir. C'est à dire une langue.

Il reste cependant essentiel de rester un piège d'inquiétude. Voyant la pièce il ne faudra pas que les spectateurices ressortent sur le parvis du théâtre avec cette facilité d'esprit de se sentir conforté dans son identité et ses croyances du monde. Au contraire, il s'agit d'opérer un retournement des valeurs. Il faudra proposer un nouvel idéal régulateur foucaldien massacrant l'idéal actuel qui passe pour immuable, objectif, universel et présent en tous temps (cet idéal c'est, pour simplifier à outrance, la cis-identité valide hétéro-blanche bourgeoise). En travaillant à pointer je travaillerai à plonger mes spectateurices dans l'inquiétude de sentir que les valeurs et normes sur lesquelles sont appuyées les fondations de tous les éléments qui semblent stable sde notre société et de nos rapports interhumains sont en réalité des constructions sociales performées 24/7 par toustes et chacun·es à l'insu de la plupart par une pratique de répétition des représentations répétitivement vues, entendues et dominament présentes. Il s'agira de faire entrevoir l'abysse de la fluidité et des transgressions de genres comme des lignes de fuites deleuziennes desquelles observer la fragilité et l'éphémérité de toutes nos croyances. Ce que je cherche, c'est faire ressentir le vertige pascalien du genre.

Le vertige pascalien du genre. Malgré les sensations communément admises, je voudrais explorer ces endroits de trouble de l'identité où tout à coup ce qui semblait faire de nous des hommes-cisgenres/femmes cisgenre tremble comme un building sous tremblement de terre. Ce moment où l'on appercoit ce que "performativité de genre" veut dire. A la fois les moments où il faut "sur-jouer" leur codes de genre pour être pris·es au sérieux et rentrer dans les codes socialement attendus du genre. Je veux qu'en voyant ces personnages de dominant·es s'extrudant à performer leur genre coûte que coûte, à vouloir faire montre de leur virilité par tous les moyens, le·a spectateurices se mette à douter de ses propres constructions et puisse avoir l'espace, dans cette profonde induiétude qui peut naître du questionnement sur son genre assigné, d'observer son reflet dans le miroir intérieur et d'essayer de sonder ce qui est de l'ordre de la construction acceptée et ce qui est de la construction subie. En mettant en cause les illusoires réalités de genre je souhaite proposer un espace de questionnements pour que chacun·e puisse de savoir cis et donc cesser de partir du principe que c'est évident et la norme et la réalité objective du monde mais bien une chose parmi d'autres.

Créer du pouvoir, créer de la puissance, créer de la joie : Rire des bourreaux c'est aussi constituer des arcs de mots pour diffuser la fierté et l'amour, pour diffuser la joie et la lumière, pour résister à la haine internalisée et remettre en cause la normalité pour dévoiler une vérité intérieure apaisante et apaisée avec elle-même, qui se soit débarassée des injonctions de performativité. Il nous faut voir l'instabilité queer du réel. Je sais que ce projet semble monstrueux et irréalisable. Mais je sais aussi qu'il y a un Dieu au dessus de nous, là haut. Il me porte au dessus de lui comme un flambeau éblouissant. Avec moi à ses côtés il ne peut pas échouer.

Une fable profonde, puissante et singulière : Raconter la fable et sa puissance dramaturgique et du sens.

Donc pour conclure :
Une fable qui soit avec un point de vue situé : Les 5 narratrices du récit cadre
Qui ne cherche pas à parler à la place de : Tour de France des asso
Tout en produisant une qualité littéraire forte : Langue poétique et jeu des récits-cadres interconnectés
Qui soit un sniper un coup de sniper dramatique : Cibles précises et vertige pascalien
Une pièce qui soit pas chiante et qui soit drôle : Le rire ! La multiplicité des récits
Un rire qui blesse les oppresseurz et qui fait rire les opprimé·es : Attaquer les cis/transphobes/LGBTQI+phobes et masculinités toxiques
Une oeuvre qui transcende la langue et l'être : Vertige pascaliens (du genre)





J'ai passé 2000 ans en enfer et je sors la tête de la terre à l'instant pour venir à vous. Je marche sur la route, la seule que j'ai jamais connu. Je viens à vous nue comme le plus bête animal que vous connaissiez. Je suis dans votre imaginaire par mes mots à rentrer à l'intérieur de ce qui est le plus secret pour vous ,le plus intime de ce que vous avez. Je ne sais pas vos règles de politesse. je ne connais pas vos moeurs et coutumes. Je vie,s à vous après 2000 ans d'enfer et de noirceur intériorisée. je viens à vous rejaillissant de la glaise qui m'a donné naissance la première fois. j'étais allongée dans la glaise. J'étais allongée dnas l'argile du fleuve. j'étias dans le limon que les insectes déglutissent.J'étais dans le vomi des scarabés et des coléoptères. j'étias dans la tourbe avec ma chevelure longue et bouclée blondissant dnas la rouille. La terre couvrait mon visage. Je ne connaissait que la nuit. j'ai passé 2000 ans sous la terre pour ariver jusqu'à vous. J'ai laissé sous le sol ce qui de moi n'avait aucune consistance. Je me lève dense et dure comme le cuivre que modelait mes ancètres. Je suis plus proche des babyloniens que des parisiens. Je marche avec la saleté sur mes épaules. Je suis couverte d'un voile fait du vide entre les étoiles. J'ai passé 2000 ans sous la terre et je ne connais plus ni la peur ni l'angoisse. Je suis là. Je marche sur cette route que je connais avec le par coeur des enfants qui récitent des poésies devant la classe. Me voici, brûlante comme l'oeil de Dieu dans la tombe de Caïn. Et rien à ce jour n'existe qui pourra me stopper.


Elles sont en piquet de grève durant le récit cadre.




Avec le Pôticha nous ne demandons aucune exclusivité sur les droits de reproduction/publication des oeuvres que nosu éditons. Nous croyons que les livres et les oeuvres que nous mettons en avant, que nous diffusons, que nous imprimons, sont des oeuvres pour l'humanité. Ces pièces sont faites pour toustes et ne doivent pas être des instrument pour notre enrichissement. Elles ne doivent pas profiter à nous mais être des objets communs. Nous vendons les oeuvres pour rémunérer les travailleuses (autrices et fabricatrices), pour couvrir les coûts de fabrication et d'envoi (poste et matériaux) mais pas pour nous enrichir, pas pour créer de la plus-value sur des textes qui doivent aller dans le monde car ils peuvent le changer. Nous imprimons des textes car nous pensons que leur puissance doit rejoindre les cerveaux humains. Les garder pour nous serait un crime. Apposer notre sceau d'exclusivité sur eux en serait un autre. Nous ne sommes pas des propriétaires et nous n'asservirons pas les auteurices. Nous lutterons contre l'instauration d'un féodalisme macabre, pour créer des rapports les plus communs et les plus libres et dignes des et pour les travailleuses, l'humanité et la littérature.






Lettre de Motiavation
Je vais maintenant écrire ma lettre de motivation. POurquoi est-ce que je sollicite cette bourse d'écriture d'Occitanie livre & lecture ? La réponse est simple et brute : l'argent. Je demande cette bourse car je veux développer un projet d'écriture qui ne soit pas dépendant des désirs d'un·e commanditaire. Je veux écrire une pièce sans dépendre des temporalités des productions théâtrales - c'est-à-dire une année de recherche de productions, six mois d'écriture, six mois de répétitions et représentations. Puis recommencer sans jamais avoir le temps de déployer l'écriture et d'expérimenter, sans jamais avoir l'autorisation de se planter - sans quoi toute la chaîne de production du spectacle est mise en péril. Si je demande cette bourse c'est pour pouvoir me donner le pouvoir de refuser des commandes d'écriture et ainsi de pouvoir me donner le temps d'écrire, de faire de la recherche fondamentale et de me planter sur un projet. C'est également me donner le temps et les moyens financiers de faire un vrai travail de recherche en rencontrant des associations et des personnes concernées par mon sujet sur différents territoires. Je demande donc cette bourse car je souhaite pouvoir me dégager de l'espace mental et temporel afin de faire de la recherche littéraire en vue de l'écriture d'un texte exigeant, radical et ayant eu le temps d'être réellement abouti. Mon objectif n'est pas d'écrire une enniemme pièce de théâtre éphémère mais de réaliser une oeuvre qui soit suffisament forte pour que je puisse la présenter à de maisons d'éditions prestigieuses. Occitanie Livre & Lecture m'ayant déjà accompagné il y a quelques années, je sais à quel point il est utile de recevoir cette bourse pour pouvoir prendre le temps de l'écriture sans avoir à se soucier du monde. Grace à cette bourse, je pourrais aller faire le tour des asso mais également demander une résidence d'écriture à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon pour une fois de plus me couper du monde après l'avoir rencontré de plein fouet et me mettre dnas l'écriture elle même.


Descriptif et synopsis du projet



Extrait de la pièce : mettre des passages de La Grève des jus en tant que brouillon ? = Une des histoires qui pourraient être racontée et à partir de laquelle j'ai eu l'idée d'écrire cette pièce est l'histoire de la grève des ventres : une histoire que j'avais récoltée lors d'un workshop d'écriture pour la scène nationale du Jura. C'était une histoire locale de femmes ayant fait une grève du sexe et de la reproduction dans leur entreprise pour faire entendre leurs revendications. Je n'ai plus les détails exacts en tête, mis à part qu'elles chantaient "Le Grève des mères" (chanson essentialisante et assignant les femmesà des rôles de mères par ailleurs). Je me suis alors dit qu'il serait possible de raconter matériellement la complexité du lien entre genre et capitalisme, lier le genre à des analyses marxistes. Concevoir d'un pt de ve philosophique ce qu'est le sujet féminin au travail et comment ce sujet est non-seulement exploité par les structures capitalistiques mais également et surtout comment en réalité il est approprié par ces structures. C'est à dire qu'il ne s'agit pas que de sujets exploités (sujet c'est à dire celui qui a une maitrise sur son environnement et qui le transforme en objet) mais plutôt qui serait un sujet-objet c'est à dire quen, n'étant jamais que leurs corps, les femmes en tant qu'objet sont appropriées : leurs travails gratuit mais également leurs ressources. = Masse injonctions sur les femmes, en plus de leurs injonctions sur elles en tant que travailleurses. Les injonctions aux travailleurz = vendre leur force de travail. Injonctions supplémentaires = injonction à l'enfantement pour reproduire la force de travail, injonctions à l'élevage des enfants (allaitement ou non, nourrices, etc) pour que la société capitaliste puisse continuer de fonctionner mais c'est pas du travail c'est de l'appropriation : ce lait il est pris par exemple. Donc Idée de travailler sur une grève de laitières. Production des marchandises est permise par ce qui permet de reproduire la force de travail. Le travail gratuit des femmes pour permettre la reproduction de la force de travail est un travail qui appartient traditionnelement aux femmes) et qui est approprié par le capitalisme, volé. La reproduction c'est du travail.

Ca me donne envie également que dans les récits explorés il y ait également ce que la chercheuse Estelle Ferrarese m'a raconté récemment sur les pratiques des femmes bourgeoises blanches pour justement pouvoir vendre l'intégralité de leur force de travail au capitalisme se retrouvent à déployer des stratégies pour ne pas avoir à, en plus de leur travail, devoir se charger d'une trop grosse partie de la reproduction de la force de travail des autres, se retrouvent à remplir des tire-laits et embaucher d'autres femmes, non-blanches, qui vont se charger de nourrir les enfants en étant mal payées (mal payées, pourquoi ? parce qu'elles assurent un travail qui est considéré non-pas comme un travail mais comme un travail de reproduction qui n'est pas placé au même niveau qu'un travail de production. C'est donc un travail capté, approprié par le capitalisme. Et ce fluide corporel, le lait, l'est également. Il est capté par le capitalisme pour permettre à la force de travail de se reproduire. L'éventail des choix est réduit dans les champs du genre et du capitalisme.

Et développer des scènes avec des personnages animaux du coup ? Pour déployer et explorer le continuum sur la façon dont les corps sont exploités, qu'ils soient humain ou non-humains, et mis au service d'un même système capitaliste. (là encore il s'agit pas de juger les personnages mais d'observer le mille-feuille des oppressions qui sont à l'oeuvre dans le monde hétéro-capitaliste dans lequel nous évoluons). Rapport ordre du genre/capitalisme.

Garder à la tête qu'il ne s'agit pas de décrire un sujet moral féminin différencié d'un sujet moral masculin (c'est à dire féminin qui serait par exemple plus dans le care ou quoi que ce soit. Les deux sujets, et tous ceux qui sont dans le spectre des genres, sont tout autant capables de violence, cruauté et destruction, attention !)

Le Dernier ouvrage publié (en version numérique)

Revue de presse Bof on verra

Bio-bibliographie : voir celle du site et storyteller

Justificatif de domicile, Trois derniers avis d'imposition

 

 

 

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